West Beyrouth  

Tarek Noueiri vit à Paris ; il reçoit par la poste un paquet de son père dont il est sans nouvelles depuis qu’il a quitté le Liban dix-huit auparavant. Le paquet contient une bobine de film super 8 que Tarek visionne : les images nous ramènent à Beyrouth le 14 avril 1975 ; premier jour de la guerre civile libanaise. Tarek et Omar (14 ans), musulmans et May, une fille chrétienne vivent dans les quartiers ouest de Beyrouth, la partie musulmane. Les chrétiens maîtrisent la partie orientale. Cette division est le symbole d’un pays et d’un peuple désunis. Au début, les trois amis feignent d’ignorer les tragédies qui se déroulent sous leurs yeux ; ils traînent en ville, explorent leur sexualité, fricotent avec les miliciens et se filment entre eux en super 8. Hala, la mère de Tarek, porte le fardeau de la guerre civile qui divise voisins, amis sur le modèle de la ville. Elle supplie son mari pour fuir le pays, mais pour le père de Tarek, le Moyen Orient a toujours été en conflit et le sera toujours, pas question d’émigrer. De son côté, Omar commence à payer un tribut à la guerre ; il est forcé par sa famille à devenir un fervent musulman. La seule chose qui intéresse Tarek est de trouver un laboratoire pour faire développer ses films. Les trois amis vont ainsi déambuler dans un Beyrouth pris dans la spirale de la violence et de la haine; du bordel au District des Oliviers (quartier des francs-tireurs) Omar, Tarek et May vont se confronter chaque jour à la guerre